C'est Bercy qui décide, c'est à Bercy qu'il faut aller !
Les directeurs, sous la pression des personnels mobilisés et des élus locaux, ont commencé à faire évoluer leurs cartes du nouveau réseau de proximité. Ces changements, comme certains reculs enregistrés dans la période de la part des pouvoirs publics, sont à mettre au crédit de la mobilisation.
Quoi qu’en disent les responsables locaux, ces évolutions n’assurent en rien l’avenir. Leur mise en œuvre effective est soumise à la validation du ministre, au mieux
du directeur général. Surtout elles sont de l’ordre du cosmétique et épousent toujours les principes directeurs du NRP : segmentation des chaînes de travail au détriment de la qualité de service et au profit de la productivité, concentrations et/ou dispersions des services, fermetures et/ou fusions massives de structures. Ce sont ces principes qu’il faut combattre et éliminer.
Les luttes locales sont essentielles dans le rapport de force. Elles doivent se poursuivre dans la durée sous toutes leurs formes. La votation en est une et l’intersyndicale DGFiP vous appelle à y participer nombreux pour exprimer clairement votre rejet des restructurations imposées et ne pas laisser le ministre parler à votre place.
Une large partie des élus locaux et leurs associations ont de leur côté exprimé leur opposition claire au nouveau réseau de proximité. Ils ont parfaitement compris que les MFS, présentées comme la réponse idéale au déficit de service public de proximité, vont se substituer à des services de proximité et de plein exercice existants de la DGFiP. Certes, certaines de ces structures ont été fragilisée par plusieurs décennies de suppressions d’emplois et de restructurations aveugles. Mais notre réseau constitue une de nos forces. Il doit donc être consolidé et développé pour répondre aux demandes des usagers. Ils ont aussi parfaitement assimilé que les futurs (ex) conseillers aux décideurs locaux ne sont pas la réponse à leur besoin, malgré le fait que certains comptables se plaignent, sans doute à juste titre, de ne pas pouvoir exercer en toute plénitude cette partie de leurs missions. Là encore, ne suffirait-il pas de leur assurer le soutien nécessaire plutôt que de liquider leurs services ?
Ils comprendront aussi très vite que la dé-métropolisation est un leurre aussi qui n’apportera rien ou pas grand-chose. Ils sont par contre déjà éclairés du fait qu’ils devront mettre la main à la poche, une poche que le gouvernement s’acharne donc à leur faire, pour financer la dé-métropolisation et espérer pouvoir accueillir on ne sait qui, on ne sait quand et on ne sait pas pour quoi faire.
Nous appelons les élus à nous rejoindre le 14 novembre partout où nous serons mobilisés et surtout à Bercy. Nous serons, c’est une certitude, aussi rejoints par nos camarades Douaniers qui subissent eux aussi une nouvelle vague de restructurations qui pourraient bien avoir la peau de cette administration sœur. Enfin nous travaillons à une forme de convergence avec les urgentistes qui seront dans la rue le 14 novembre à Paris : sauvons la DGFiP pour soigner les urgences !
La manifestation nationale à laquelle l’intersyndicale DGFiP vous appelle à venir en masse prend ainsi une autre dimension. Elle précédera de quelques jours le salon et le Congrès des Maires où nous entendons bien porter nos revendications. Cette journée de grève et de manifestation du 14 novembre revêt donc une importance capitale. L’intersyndicale proposera rapidement d’autres moyens d’action aux personnels. Les actions locales doivent se poursuivre et continuer de s’inscrire dans la durée.